L’inflation cumulée en République Démocratique du Congo s’est fixée à 5,93 % à la fin du mois de septembre 2025, contre 6,04 % une semaine plus tôt, selon les dernières données de la Banque Centrale du Congo. Cette tendance marque un ralentissement notable par rapport à 10,0 % enregistrés à la même période en 2024.
Durant la première semaine d’octobre, l’indice global des prix à la consommation a reculé de 0,10 %, mettant fin à une séquence haussière observée en septembre (0,06 % et 0,13 %). Ce mouvement s’explique principalement par une déflation ciblée sur les produits de base, particulièrement dans les segments alimentaires.
Les principales fonctions de consommation, produits alimentaires et boissons non alcoolisées (59,4 % de contribution), biens et services divers (20,2 %) ainsi que articles d’habillement et chaussures (11,3 %), ont pesé lourdement dans ce repli.
Cette correction des prix s’est matérialisée sur plusieurs produits stratégiques :
le sac de 50 kg de maïs est passé de 230 000 CDF à 170 000 CDF ;
le riz de 25 kg, de 65 000 CDF à 55 000 CDF ;
le sachet de sucre, de 18 000 CDF à 15 000 CDF.
En glissement annuel, l’inflation s’est établie à 7,56 % contre 15,12 % en 2024, confirmant un net apaisement des pressions inflationnistes.
La déflation hebdomadaire est observée dans toutes les provinces échantillonnées : -0,11 % à Kinshasa, -0,10 % à Lubumbashi et -0,09 % à Goma, contrastant avec les légères hausses de la semaine précédente.
Derrière cette accalmie se dessine un double effet : d’un côté, une détente sur le marché des produits alimentaires de base, résultat probable d’un ajustement de l’offre ou d’interventions ciblées dans la chaîne d’approvisionnement ; de l’autre, une respiration monétaire qui allège temporairement les pressions sur le pouvoir d’achat.
Toutefois, ce repli ponctuel ne signifie pas une victoire structurelle contre l’inflation. Pour des profils d’économistes monétaires, cette baisse s’apparente davantage à une fenêtre d’opportunité qu’à un tournant durable, tant que les fondamentaux liés à la production locale, à la logistique et à la stabilité macroéconomique ne sont pas solidement ancrés.
FM
