Durban (Afrique du Sud), 26 novembre 2025- En marge de la réunion du Comité exécutif du Forum parlementaire de la SADC, qui s’est ouvert à Durban en Afrique du Sud, le Président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, l’honorable Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, a livré une intervention de haute portée politique et diplomatique.
Arrivé ce même jour à Durban, le Speaker congolais a replacé au cœur des discussions la quête de paix dans l’Est de la RDC, rappelant que le pays demeure engagé dans plusieurs processus diplomatiques majeurs destinés à mettre fin à une guerre qui consume le peuple congolais depuis des décennies.

*Clarification ferme sur les causes réelles de l’insécurité*
S’exprimant devant ses pairs parlementaires de la SADC, Aimé Boji a tenu à clarifier un point fondamental concernant l’accord de paix signé le 27 juin 2025 entre la RDC et le Rwanda.
Il a notamment réagi au paragraphe 6.6.1.1 du rapport présenté au Comité Exécutif qui suggère que les FDLR et le M23 auraient conjointement déstabilisé le Rwanda et l’Est de la RDC.

Cette lecture, a-t-il rappelé, ne correspond nullement à la réalité des faits.
_« Il n’y a eu aucune incursion ni action armée des FDLR sur le sol rwandais depuis plusieurs décennies. Les quelques centaines de miliciens encore actifs opèrent exclusivement en République démocratique du Congo, et contre ses intérêts. Les FDLR servent aujourd’hui de prétexte pour justifier les agressions contre notre pays, tandis que le M23 est utilisé comme un véritable cheval de Troie »,_ a déclaré le Président de l’Assemblée nationale.
Tout en reconnaissant que les FDLR constituent une force négative à démanteler, conformément à l’Accord, Aimé Boji a demandé avec insistance que les documents officiels reflètent fidèlement la réalité des faits.
Le Président Boji a rappelé que l’accord de Washington s’inscrit dans la continuité des processus de Nairobi et de Luanda, fruit de l’implication personnelle du Président angolais João Lourenço.
En parallèle, les pourparlers de Doha, engagés entre le Gouvernement congolais et le M23, ont abouti le 15 novembre dernier à la signature d’un Accord-Cadre, première étape vers un accord global visant la paix, la stabilité et la restauration de l’intégrité territoriale de la RDC.
Malgré ces progrès, les tensions demeurent fortes, notamment du fait de violations graves des droits humains dans les zones actuellement occupées par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23, a-t-il martelé.
*La diplomatie parlementaire au service de la paix*
L’intervention de l’Honorable Aimé Boji s’inscrit pleinement dans la dynamique de la réactivation de la diplomatie parlementaire, un pilier désormais central de l’action du Parlement congolais.
Cette diplomatie proactive vise à soutenir les efforts du Président de la République, *Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO*, engagé depuis son accession au pouvoir dans un combat sans relâche en vue de mettre fin de manière définitive à cette guerre longue de plusieurs décennies.
En portant la voix de la RDC dans les instances régionales, le Président de l’Assemblée nationale contribue à rétablir la vérité, à renforcer la solidarité continentale et à mobiliser les partenaires de la SADC autour de l’exigence de paix et de justice.
La Rédaction
