Un atelier sur les statistiques pour l’observation des technologies de l’information et de la communication a été ouvert lundi lors d’une cérémonie organisée à Kinshasa, en République démocratique du Congo par le ministre de ce secteur ( PTN-TIC), afin renforcer les capacités des experts de la SADC (Communauté économique de développement de l’Afrique australe) en matière de développement de la statistique.
«Je déclare ouvert l’atelier sur les statistiques pour l’observation des technologies de l’information et de la communication organisé par la SADC, en vue de renforcer les capacités des experts de cette région en matière de développement de la statistique», a déclaré José Panda, ministre des postes et télécommunications.
Il a fait savoir que cet atelier permettra au pays membres de la SADC de disposer d’une stratégie statistique standard pour une utilisation objective et rationnelle par les Etats membres.
M. Mpanda a, à cet effet, appelé les participants à l’assiduité et la concentration durant les travaux afin d’atteindre les objectifs visés.
Il s’git, a-t-il dit, de relever les défis dont celui de la SADC connectée et inclusive.
«Les défis qui nous attendent sont nombreux. Cependant, je suis convaincu que nos efforts conjoints, notre détermination dans nos échanges pouvons bâtir la SADC connectée et inclusive», a-t-il renchéri.
Pour Christian Katende, président de l’autorité de régulation des postes et télécommunications, l’atelier se tient à un moment charnière. La SADC, comme le reste du monde, vit une transformation numérique accélérée qui touche tous les secteurs notamment économie, éducation, santé, gouvernance, inclusion financière, mais aussi la compétitivité des entreprises.
L’Observatoire des TIC de la SADC, selon ses dires, constitue une réponse collective à ce besoin.
«Il doit nous offrir une vision claire, précise et partagée de l’évolution du secteur dans nos états membres. Mais un tel outil n’aura de la valeur que s’il repose sur des données de qualité, collectées de manière rigoureuse ; des méthodes harmonieuses permettant la comptabilité et une coopération étroite entre les institutions nationales à savoir les régulateurs, les instituts de statistiques et les acteurs privés», a-t-il renchéri.
Cet atelier, selon lui, intervient à un moment où la SADC comme le reste du monde vit une profonde transformation numérique qui touche non seulement tous les secteurs mais aussi la compétitivité des entreprises. Les technologies de l’information et de la communication ne sont plus simple outil mais constituent désormais un véritable catalyseur de développement.
Pour mesurer l’impact, la RDC a besoin de statistiques solides, harmonisées et comparables au niveau régional.
A l’en croire, l’observatoire statistique de la SADC représente une réponse collective à ce besoin, avant de noter que les autorités de régulation, comme l’ARPTC, jouent un rôle central dans ce processus qui est à la fois garants de l’équité et de la concurrence loyale et protecteurs des consommateurs et protecteurs des donnes sectorielles.
En tant que régulateur du secteur, M. Katende produit trimestriellement les statistiques sur la téléphonie mobile. Cette traduction est enrichie dernièrement de deux nouveaux semestriels sur les services Internet en général et sur la poste.
L’importance de la formation pour les experts congolais
Angèle Makombo N’tumba, secrétaire exécutive adjointe de la SADC, a souligné l’importance pour les experts congolais d’être outillés sur les statistiques afin de mieux élaborer les stratégies de développement avec des chiffres plus au moins exacts.
«On ne peut pas planifier en matière de développement, faire des stratégies quand on n’a pas des statistiques. Il y a un problème régional, donc toute la région s’adapte aux statistiques dans le domaine des technologies de l’information», a relevé Angèle Makombo
Selon elle tous les 16 États membres, même ceux qui sont plus développés que d’autres ne produisent pas des statistiques solides, de manière régulière et harmonisée.
Chaque pays les produit un peu à sa façon. Donc c’est vraiment crucial à la SADC et on s’est rendu compte que c’est une de nos faiblesses de 16 États membres de la SADC.
Cette faiblesse, a-t-elle ajouté, on ne la retrouve pas seulement en RDC mais dans d’autres pays de la SADC (…) «C’est capitale, sans statistique, on ne peut pas mettre sur pied de bonnes stratégies du développement», a -elle soutenu.
Signalons par ailleurs que tous les États membres de la SADC participent à ces travaux, notamment la RDC, pays hôte, Zambie, Zimbabwe, Ile Maurice, Botswana, Sao Tomé, Tanzanie, Angola, Mozambique, République Sud-Africaine, Lesotho, Namibie, les Seychelles, Madagascar, le Eswatini, l’Union des Comores.
ACP /actualiteenbref.cd
