Kinshasa, 2 septembre 2025 – Dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2026, le Vice-Premier ministre, ministre du Budget, Adolphe Muzito, a lancé une série de consultations individuelles avec les ministres sectoriels. Cette démarche inédite vise à intégrer les besoins réels des différents départements dans les prévisions financières, avant l’étape décisive d’arbitrage par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. À ses côtés, le vice-ministre du Budget, Elysée Bokumwana, prend également part à ce processus.
La première étape de ces consultations a été consacrée au secteur social, représenté par la ministre des Affaires sociales et Actions humanitaires, Ève Bazaïba, accompagnée de la ministre déléguée en charge des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables (PVH-APV), Irène Esambo. Cette dernière s’est dite globalement satisfaite : « Nous avons échangé sur les crédits alloués à notre secteur. L’exercice a été utile et des équilibres seront trouvés pour que chaque partie puisse avancer dans ses priorités », a-t-elle déclaré.
Le tour est ensuite revenu au ministère de la Justice, conduit par le Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa. Celui-ci a salué une innovation qui permet aux ministères de mieux expliquer leurs besoins :« Cet exercice nous a donné l’occasion d’apporter des précisions sur certaines rubriques de notre budget. Nous sommes satisfaits de cette nouvelle approche », a-t-il affirmé.
Du côté du ministère des Relations avec le Parlement, le ministre Guy Loando Mboyo, accompagné de son secrétaire général, a souligné l’importance de la démarche :« Nous étions venus défendre notre budget. Les échanges se sont bien passés, mais il reste encore un long chemin : adoption au Parlement puis exécution et contrôle du budget », a-t-il rappelé.
Parmi les secteurs consultés figurait aussi le ministère délégué en charge de la Ville, représenté par son conseiller financier Patrick Mandundu. Celui-ci a insisté sur l’urgence d’adapter les ressources aux réalités urbaines du pays :« Nous avons présenté nos besoins en matière d’urbanisme et d’habitat, pour répondre aux aspirations du Gouvernement et aux défis de nos villes, notamment Kinshasa. Nous devons recadrer nos ambitions par rapport aux moyens disponibles », a-t-il expliqué.
Ces consultations se poursuivent le mercredi 3 septembre avec d’autres ministères. Pour Adolphe Muzito, l’objectif est de bâtir un budget réaliste, inclusif et orienté vers les résultats, en tenant compte des enjeux nationaux, des réformes en cours et des contraintes budgétaires.
Cette innovation marque une évolution dans la gouvernance financière congolaise : elle permet non seulement de renforcer la transparence et la concertation au sein du gouvernement, mais aussi d’optimiser la répartition des ressources en fonction des priorités du pays.
MNB
